La fausse bonne idée du dropshipping

Lorsque l’on cherche le mot « dropshipping » sur Google, voici ce que l’on trouve :

« Pourquoi le dropshipping c’est mal ? » ; « Devenir riche sans rien faire : les mirages du dropshipping » ; « Le dropshipping est un cancer. Apprenons à nous en prémunir ! » ; « Comment reconnaître une arnaque dropshipping ? »

Et si l’on rajoute le mot « formation », on obtient un accès VIP à la foire à la saucisse du « MEILLEURE FORMATION DROPSHIPPING DÉBUTANT GRATUIT EN 2021 ».

Le dropshipping est-il le mal incarné ?

Est-ce immoral ?

Permet-il de devenir riche sans effort ?

Réponse courte : Non, non, et non.

Mais pour commencer, qu’est-ce que le dropshipping ?

D’après Wikipédia : « Le drop shipping (en français la « livraison directe » ou l’« expédition directe ») est un système tripartite où le client (le consommateur) passe commande sur le site internet du distributeur (le revendeur), lequel transmet celle-ci au fournisseur (le grossiste) pour que celui-ci assure la livraison et gère les stocks. »

Autrement dit, il s’agit là d’une forme très pure de commerce : un consommateur passe commande à un vendeur, qui lui-même s’adresse à un fournisseur.

Un revendeur pratiquant le dropshipping peut se fournir directement auprès d’une usine, ou bien auprès d’un autre revendeur, comme il est possible d’en trouver sur des sites comme Aliexpress ou eBay.


C’est cette deuxième méthode que beaucoup de gens considèrent comme une arnaque.

Ce n’en est pas une, pas d’un point de vue légal en tout cas. Il n’est pas interdit de vendre en un lieu un produit qui a été trouvé dans un autre endroit, on pourrait même dire que c’est le principe de la vente.

Un autre aspect du dropshipping qui est également couramment dénoncé concerne la marge que se fait le dropshipper sur la vente de ses produits, mais il faut bien comprendre que le prix d’un produit n’est rien d’autre que ce que les clients sont prêts à payer pour l’obtenir.

Peut-on qualifier Perrier d’arnaque simplement parce que le prix au litre revient à près de 2x plus cher que chez n’importe lequel de ses concurrents ?

Bien évidemment on peut trouver cela trop cher, et je ne fais pas exception, mais le mot « arnaque » est probablement un peu fort.


Évidemment, tout n’est pas tout rose non plus au pays des dropshippers.

Il faut nuancer le propos : non, le dropshipping n’est pas illégal, mais la vente de contrefaçons l’est.

Si l’objectif est de vendre des fausses montres ou des AirPods tombés du camion, ce n’est pas une bonne idée.

Si vous comptiez vous offrir les services d’un influenceur pour vendre par palettes des faux sacs Louis Vuitton : abstenez-vous.

Vous ne vous attirerez que des problèmes, que ça soit avec l’État comme avec votre conscience.

Sur une note un peu plus personnelle, je dirais que ça vaut également pour les produits de mauvaise qualité. Personne n’aime s’apercevoir que le motif de son t-shirt part au lavage.

Vendre, c’est rendre service. Si vous n’avez en tête que votre profit personnel, vous ne serez pas un bon vendeur.


Et enfin : est-ce que le dropshipping est une formule magique permettant de gagner de l’argent sans aucun effort ?

Bien sûr que non.

Ceux qui vous diront ça veulent vous vendre quelque chose ou ont lu La semaine de 4 heures en diagonale et à l’envers.

Certes, mettre en place un commerce de dropshipping ne doit pas prendre plus d’une semaine, de la recherche du produit à la commercialisation, mais il ne faut pas croire que cela se fait les doigts dans le nez.

C’est un marché saturé, il faudra donc vous mettre en quête d’un bon produit, et qui de préférence n’est pas encore vendu par d’autres dropshippers. Il vous faudra également construire votre boutique, afin de la rendre agréable à parcourir pour le consommateur, et enfin planifier la communication autour de votre produit pour espérer faire des ventes.

J’ai moi-même essayé, et je me suis mangé un mur.


Pour finir, voilà une petite liste de conseils que je donnerais à un jeune dropshipper qui souhaite commencer :

-Trouvez un produit qui se vend bien sans qu’il ait déjà envahit le marché

-Ne proposez qu’un seul produit avec une seule variation

-Ne passez pas plus de quelques jours à commercialiser votre produit (il est fort probable que vous ne fassiez pas beaucoup de ventes, ça ne vaut pas le coup d’y passer énormément de temps, gardez les choses simples)

-De préférence faites le seul, ce n’est pas un domaine qui requiert des compétences très différentes et poussées, à plusieurs vous vous marcherez dessus

-Évitez de trop persévérer dans quelque chose de perdu d’avance. Il faut persévérer un peu, mais c’est aussi bien de reconnaître quand ça ne vaut pas le coup.

-Ne vous gavez pas de tutoriels, évitez les marchands de tapis, privilégiez les gens honnêtes. La plupart des formateurs en ligne qui promettent de gagner des millions ne vous apprendront rien (mais encore une fois, ce n’est pas le cas de tous)

-Le dropshipping est un domaine très concurrentiel, si vous arrivez à vous faire de l’argent, quelqu’un arrivera probablement sur votre marché avec une meilleure offre. C’est bien pour se faire de l’argent sur du court-terme, mais ça tient difficilement sur la longueur.

Avec tout ça je ne peux pas vous garantir que vous vous ferez de l’argent, mais au moins vous devriez ne pas dépenser trop d’argent sans en gagner, comme ça m’est arrivé.

Si vous êtes intéressés par La semaine de 4 heures (qui est une référence du bouquin d’entrepreneuriat et du développement personnel) : https://amzn.to/3z2gRY2

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